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C’est un fait indéniable : le phénomène « coworking » s’étend, gagne en popularité et en aficionados. Toujours est-il que ce nouveau mode de travail demeure parfois regardé de travers du fait de la survivance d’un certain nombre de clichés à la peau dure. Et si on démêlait le vrai du faux ? Découvrez les 6 idées reçues les plus répandues sur le coworking… et leur démenti (ou pas). 

 

1/ Les espaces de coworking sont réservés aux freelances

Le coworking est en effet tout indiqué pour les indépendants : il leur permet de rompre avec l’isolement traditionnellement décrié et de booster leur networking en fréquentant quotidiennement d’autres professionnels issus de domaines d’expertise variés et en participant aux événements et rencontres organisés par leur espace. On estime ainsi que 50% environ des coworkers sont issus du freelancing. Toutefois, il est biaisé de croire que le coworking est une conquête exclusivement freelance et que les autres statuts n’y ont pas leur place. Les salariés et télétravailleurs gagnent du terrain et s’imposent de plus en plus au sein des espaces de coworking, individuellement ou en équipes, pour booster leur créativité et acquérir de nouvelles compétences. Certaines grosses boîtes vont même jusqu’à tout bonnement délocaliser une partie de leurs services sur des étages entiers de ces espaces alternatifs : Google, Blablacar ou encore Coca Cola sont déjà adeptes du mouvement.

 

2/ Les espaces de coworking sont le repaire des barbus hipsters

L’éternelle rengaine ! Difficile de remettre en cause l’omniprésence de barbus dans les espaces de coworking, pour la simple et bonne raison que les hommes y sont bien plus représentés que les femmes (la faute à un entrepreneuriat féminin encore balbutiant) : fatalement, le taux de pilosité faciale explose, inutile de tergiverser là-dessus. En revanche, bien mal renseigné qui croit que (tous) les coworkers carburent aux graines germées et au sans gluten. Certes, vous en trouverez sans doute quelques représentants, mais pas plus qu’ailleurs. Au demeurant, coworking et engagement écoresponsable ne sont pas étrangers, et leur rapprochement est bien souvent justifié par les impératifs de la vie en communauté… et du XXIème siècle. C’est pour cette raison que l’on y retrouve également bon nombre de profils issus du milieu associatif, sensibles aux valeurs véhiculées par le coworking. Mais dans les faits, l’immense diversité d’individus qui occupe ces espaces est bien plus complexe à définir et ne saurait se résumer aux seuls « hipsters ».

 

3/ Les espaces de coworking sont envahis de geeks

On entend régulièrement que les espaces de coworking seraient l’apanage des professionnels du numérique. Un préjugé difficile à démentir, dans la mesure où il s’avère qu’une écrasante majorité de coworkers évoluent dans les secteurs du web, du marketing, du graphisme, de la programmation ou du SEO. Néanmoins, n’oublions pas que les tiers-lieux ne leur sont en aucun cas exclusivement réservés, et qu’ils sont également fréquentés par des artistes (écrivains, photographes, journalistes) ou des consultants, par exemple. Ce qui fait la richesse d’un coworking, c’est justement la diversité des domaines de spécialité représentés, auprès desquels la communauté trouvera forcément matière à s’enrichir et explorer de nouveaux horizons. En parallèle, on voit de plus en plus apparaître des espaces de coworking de niche, réservés à des catégories professionnelles spécifiques (l’artisanat ou les métiers de bouche, par exemple).

 

4/ Les espaces de coworking sont bruyants

Les échanges et la collaboration entre professionnels sont au coeur du principe même du coworking. Fatalement, une telle philosophie s’accompagne d’une saine effervescence au sein des espaces : les professionnels parlent entre eux, partagent leurs idées et travaillent sur des projets collaboratifs. En parallèle s’ajoutent d’autres aspects liés à l’exercice concret de leur activité, comme les bruits de clavier ou les appels téléphoniques. Néanmoins, il serait fâcheux de confondre « bruyant » et « dynamique », et tout dépendra de votre seuil de tolérance à l’agitation. Certains espaces sont très calmes, quand d’autres versent davantage dans l’animation. Toujours est-il qu’un coworking reste indubitablement bien moins bruyant et plus propice à la concentration qu’un Starbucks ou qu’un workshop coffee. Au demeurant, une étude de 2012 a prouvé qu’une atmosphère trop silencieuse était aussi préjudiciable qu’un excès de bruit, la productivité se trouvant au contraire accrue dès lors que le volume sonore de l’environnement de travail se situe aux alentours des 70 décibels.

 

5/ Coworking rime avec promiscuité

Une idée reçue dans le prolongement direct de la précédente : être coworker impliquerait de céder à une certaine promiscuité, au détriment du principe d’intimité indispensable au bien-être de tout individu. Que les insoumis du diktat de l’open-space se rassurent : bien que le coworking privilégie effectivement les espaces ouverts pour encourager les rapprochements entre professionnels et stimuler les synergies business, il est tout à fait possible de s’isoler pour satisfaire son besoin d’intimité : dans une zone moins fréquentée, dans une salle de réunion inoccupée, dans un espace détente, dans une cabine téléphonique si votre espace en est pourvu, etc. Du reste, si vous cherchez coûte que coûte à vous isoler, étudiez les habitudes de vos acolytes coworkers et les plages horaires où votre espace est moins rempli (à l’heure d’ouverture, par exemple).

 

6/ Le coworking n’est qu’une mode, ça passera !

A priori, la fermeture en chaîne de nombreux espaces de coworking pourrait donner raison aux mauvaises langues… Mais l’ampleur et les retombées du phénomène coworking sont bien plus complexes qu’un simple effet de mode. Ces espaces tendent à s’imposer comme les ambassadeurs d’un nouveau mode de travail durable, axé sur la flexibilité, à l’heure où les entreprises ressentent l’impérieuse nécessité de s’entourer d’un réseau qu’elles solliciteront ponctuellement au fur et à mesure de l’émergence de leurs besoins, tout en répondant aux exigence de bien-être des travailleurs. L’isolement des structures n’est plus de mise : il s’agit avant tout de faire preuve d’agilité pour s’adapter aux marchés et aux exigences de demain. Et le coworking apparaît indubitablement comme une opportunité concrète d’opérer dans le sens de la marche.

 

Et vous, déplorez-vous d’autres clichés sur les espaces de coworking ?

Hélène (https://atome.green/)

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